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PEROU : Cusco, la bande de l’Intyrami et les chemins du Salkantay

’Nos chroniques d’Amérique du Sud

PEROU : Cusco, la bande de l’Intyrami et les chemins du Salkantay

On rencontre une Japonaise sur la scène Chill Out. Son mari est DJ et elle l’accompagne autour du monde, dans un voyage qui semble perpétuel.

Notre bus arrive au terminal de Cusco à quatre heures du matin après avoir passé la frontière péruvienne et de nombreux dos d’âne. On prend une chambre miteuse à deux pas du terminal pour se reposer jusqu’au matin, puis on rejoint vite Morgan et Marielle à leur hôtel Mama Cusco. On découvre les rues de la ville en pleine effervescence pour l’Intyrami. C’est avant tout le solstice d’hiver et la plus grande fête de l’année pour les habitants qui défilent, chantent et dansent pendant plusieurs jours. Mais pour nous, ce sera plutôt l’Intyrami Sun Fest, un festival de musique transe/techno dans la vallée sacrée à deux heures de Cusco. C’est avant tout le solstice d’hiver et la plus grande fête de l’année pour les habitants qui défilent, chantent et dansent pendant plusieurs jours. Mais pour nous, ce sera plutôt l’Intyrami Sun Fest, un festival de musique transe/techno dans la vallée sacrée à deux heures de Cusco. On retrouve notre petite bande rencontrée à la Paz : Aloïse et Yarden, Thomas, Jérôme ; auxquels s’ajoutent de nouveaux venus : David, qui travaille l’été sur la côte atlantique en tant que pompier et voyage le reste du temps ainsi que Justine et Cyrille. En tout une dizaine de frenchies tous voyageurs au long cours, trop heureux d’avoir trouvé un festival électronique en Amérique latine !

Le temps de goûter un ceviche, ce plat de poisson cuit dans un jus de citron, véritable révélation culinaire, et on file déjà en taxi au festival. Lors qu’on arrive sur le site vers 23h00 il y a peu de monde, mais l’organisation est au top : 2 scènes au bord d’un lac, un bar/resto immense et un. Après une nuit de trance, le jour se lève et on réalise où on est : la vallée sacrée des Incas, le site rêvé pour un festival.

On rencontre une Japonaise sur la scène Chill Out. Son mari est DJ et elle l’accompagne autour du monde, dans un voyage qui semble perpétuel. On rencontre aussi Polaris, un DJ français qui fait parti des têtes d’affiche du festival. Il est venu en avion juste pour mixer une soirée !

 

Dans les jours qui suivent, on découvre tranquillement la capitale des Incas. Malheureusement, quand les Espagnols sont arrivés en 1534, ils ont démonté tous les bâtiments pour les reconstruire à leur goût. Le temple le plus important de l’empire inca est vite devenu un monastère. Quel désastre ! Ne subsistent que quelques murs à la solidité à toute épreuve. Au marché, on déguste des jus de fruit frais délicieux comme on en trouve souvent au Pérou et en Bolivie.

 

Il est tant de partir à l’assaut de ce fameux site inca perdu dans les montagnes, le Machu Picchu. Découvert en 1911, il est aujourd’hui l’attraction majeure du Pérou. Tout est bien rôdé ; un peu trop… D’autant plus qu’on part en tour organisé depuis Cusco avec un guide pour cinq jours. Notre groupe pour le mois hétéroclite se compose d’une famille américaine, d’un couple péruviano-australien pas très débrouillard, d’une Argentine, d’un jeune Hollandais désagréable aux idées ultra-libérales et d’un couple d’Italiens à la trentaine. On part de Mollepata pour cinq jours de rando d’abord en montagne puis en descente vers la jungle.

 

On se lève tôt, mais c’est bien agréable d’avoir un repas qui nous attend midi et soir, cela nous change de nos treks en solo ! Super arrêt le troisième jour aux sources chaudes de Santa Teresa. Le lendemain, on marche le long d’une voie ferrée au fond d’une vallée qui débouche à Aguas Calientes au pied du Machu Picchu. C’est une ville bâtie au creux des montagnes, en pleine forêt, dans le seul but d’accueillir les 2 000 touristes qui visitent le site chaque jour. On dîne au resto et je trouve cette petite ville plutôt sympa malgré mon mauvais a priori.

 

Le lendemain, on grimpe dès 5h00 du matin les longues marches qui mènent au site historique. Au lever du jour, Edwin notre guide, nous présente ces ruines somptueuses avec de grandes cultures en escaliers et de nombreux temples. Le groupe se sépare avec un certain soulagement et on se balade dans les ruines avant de grimper la montagne qui surplombe le site et qui porte elle aussi le nom de Machu Picchu, c’est à dire « vieille montagne », en langue Quechua. 800 m plus haut et 1 heure 30 d’escaliers plus tard, on découvre un point de vue impressionnant sur l’ancienne ville inca et les montagnes abruptes qui l’entourent. On peut voir que les architectes ont construit la ville sur un large plateau créé artificiellement au sommet d’un montagne. Leur travail n’était pas achevé lorsque la ville fut abandonnée au XVIe siècle et les chemins qui y menaient furent soigneusement dissimulés. Les Espagnols ne l’ont jamais trouvée et c’est tant mieux !

 

Bertrand Sinssaine             28 juin 2012

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