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Couch Surfing à Saint-Pétersbourg

Voyage autour de la Grande Asie

Couch Surfing à Saint-Pétersbourg

on va chez nos premiers hôtes couch surfing du voyage : Alina et Alexander, qui vivent sur l’île de Petrogradskaya, de l’autre côté de la Néva

Le 5 mai 2015, on décolle pour la Russie, direction Saint-Pétersbourg qui est l’ancienne capitale, la deuxième ville du pays et toujours la capitale culturelle. Quand on sort du métro on a vraiment le tournis quand on réalise que les 6 prochains mois (en gros jusqu’à l’Australie) vont avoir un point commun : un alphabet inconnu, des signes qui nous entourent étranges et des gens qui ne parlent quasiment pas Anglais !

On arrive à Apple Hostel, où on a réservé deux nuits en dortoir. Irina nous accueille, adorable. L’hôtel est dans un appartement, vraiment à l’ancienne mais d’une propreté parfaite (comme tout en Russie d’ailleurs). Elle nous conseille d’essayer un petit resto du coin, Jasmin, qui comme la plupart des restos du pays propose un menu du midi à 200 roubles (4€). On mange une soupe, un plat de purée avec du poulet et une boisson maison (jus de … cranberries peut être ?). Pas une grande réussite, mais c’est pas cher ! On se balade ensuite sous un ciel bleu parfait (il doit faire 18°C) vers la perspective Nevski, la cathédrale du Sauveur-Sur-Le-Sang, vraiment une perle. Les vues sur le fleuve Néva sont très belles et l’ambiance vraiment agréable. On trouve un petit café alternatif avec une déco top où Bertrand réécrit l’alphabet cyrillique, on s’y met bien et l’après-midi sera ensuite consacrée à se promener et lire tous les panneaux possibles et être trop heureux quand on en reconnait un : CTOΠ = STOP « Ouah, regarde c’est écrit STOP là !! », PECTOPAΗ = RESTAURANT, etc), retour en CP quoi ! Et puis on apprend les mots de base.

Le premier jeudi du mois, c’est gratuit au musée de l’Hermitage !! Super… ou pas ? 1h45 de queue, on l’aurait su, on n’aurait pas venu, mais c’est qu’on ne voyait pas le bout de la queue (du chat) qui steak haché dans le bâtiment… Ah la la. Bon à l’intérieur pas trop de monde heureusement et beaucoup de beauté, un déferlement de richesses au fur et à mesure qu’on traverse les appartements royaux. Puis on marche des heures et des heures dans la ville. On a mal aux pieds et on est fatigué, comme si on n’avait pas voyagé depuis longtemps avec nos vies de patachons parisiens, mais on va s’y réhabituer ! On découvre un bar au fin fond d’une cour qui n’en finit pas, le très chouette Diouny (3 € la pinte). Dans toute la ville les avenues sont immenses et il y a peu de rues mais en fait, au milieu de chaque pâté de maisons s’étend un dédales de cours, passionnants à découvrir, parfois il n’y a rien que des tags et des poubelles à regarder mais parfois il y a des magasins et des bars, clubs qui font bien envie !

Le lendemain matin, on change de crémerie, on va chez nos premiers hôtes couch surfing du voyage : Alina et Alexander, qui vivent sur l’île de Petrogradskaya, de l’autre côté de la Néva, pile en face du centre historique. Alina a les cheveux roses et rit très fort et très souvent (pas si commun en Russie !) et Alexander à des tocs. Ils sont adorables et assez étranges et ils ont un chat égyptien encore plus étrange qu’eux. Ils vivent dans un immense appartement avec une colloc et passent un nombre incalculable d’heure sur l’ordi à jouer et regarder des films. L’appart est vieux et délabré mais on a une chambre rien que pour nous. Il pleut toute la journée, on va se balader vers le quartier où a vécu Dostoïevski et les ruelles du marché Apraksin Dvor. Par hasard, on découvre La Perla, un resto de poisson merveilleux qui sert des soupes et des plats de poisson très fins, avec en plus un service digne d’un resto gastronomique, pour 9€/personne. Par contre, ils ne parlent pas un mot d’anglais (ça tranche avec la qualité du service du coup !) donc on leur demande en utilisant notre dico de conversation de choisir pour nous, ce fut une excellente idée !

Le soir on cuisine des pâtes bolos pour nos hôtes, ils nous racontent des anecdotes croustillantes : Le 9 mai, jours des célébrations de la fin de seconde guerre mondiale, il fait TOUJOURS beau à St-pétersbourg, c’est un fait. Des avions s’en assurent en répandant un produit qui dissipe les nuages assurant une belle ambiance pour la journée et le défilé qui coûte une fortune, da ! Autre chose, il y a beaucoup de militaires en Russie et ils n’ont pas grand chose à faire depuis la chute du régime communiste. Alina nous raconte qu’il a déjà été demandé à deux des militaires de son entourage de peindre la pelouse en vert pour que se soit plus joli quand leurs généraux viennent faire l’inspection, da ! On part marcher avec eux dans leur quartier. Ils font ça tout le temps parce qu’ils n’ont pas d’argent, ils achètent une bière et marchent avec. Devant le musée de l’armée, on grimpe ensemble sur des tanks soviétiques ; tout ça de nuit et avec ces russes là, on est aux anges !

Le lendemain c’est le 9 mai et les Russes fêtent la libération, et non le 8, à cause du décalage horaire, pour eux c’était déjà le 9 ! Le gouvernement essaye d’aviver tant qu’il peut le sentiment patriotique, grand défilé militaire (qu’on ne verra pas), animations dans la rue, des foules de gens qui se rassemblent.

Le dimanche, on s’éloigne du centre et on file aux marchés aux puces de Udelnaya. On trouve plein d’objets géniaux de l’époque soviétique, Bertrand zieute les pins et les vieux robots en fer et moi les tasses et cuillères en bois peint. Mais niet niet niet ! Si on commence à s’encombrer… L’aprem je visite le musée Russe qui vaut vraiment le coup pendant que Bertrand bosse sur notre site internet dans un bar avec Wi-fi.

Le lendemain départ raté pour Moscou : on rate le train, pas mal pour commencer notre « voyage en train à travers la Russie » ! Sûrs de nous, on est descendu station Moscovskaya, mais le nom n’a en fait rien à voir avec la gare pour Moscou. Les trains sont très ponctuels ici, le temps qu’on arrive en gare le nôtre est parti depuis 2 minutes ! On nous remboursera finalement la moitié des billets et l’aventure nous aura couté 25 €. On passe 6h dans un train couchette en plein après-midi, avec des matelas et des draps fournis ! On aperçoit des villages aux jolies maisons en bois sur le chemin et beaucoup de forêts de bouleaux.

Rose Debouverie, 20 mai 2015

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4 Comments
  • Le plaisir d'une photo

    23 mai 2015 at 13 h 27 min Répondre

    Hey, voici un voyage qui commence bien!
    Toujours une belle plume simple et efficace!
    Ne loupez plus votre train !! Des photos, des tanks soviétiques?

    • Bertrand Sinssaine

      7 octobre 2015 at 14 h 13 min Répondre

      Merci beaucoup ! Notre plume a pris du temps à te répondre car il s’en est passé des choses depuis la Russie, entre le vol de notre ordi à Oulan bator, un trip à vélo en Chine et une expérience de wwoofing au Japon. Bref on arrête pas. Je pensait avoir davantage de temps à moi pour monter des vidéos et écrire de nombreux articles, mais c’est loin d’être évident. Voyageur, c’est un boulot à plein temps !!

  • Virginie

    6 novembre 2015 at 20 h 28 min Répondre

    Je retrouve bien la belle st Petersbourg . Nous y étions en juillet et avons vécu en direct la fête de amirauté avec sous marin et bateau de guerre sur la Neva juste en face de l’héritage …. C’est une expérience a vivre au moins 1 fois.

    Nous avons adore , mais notre seul regret a été la difficulté a communiquer.
    Bonne continuation
    Virginie

    • Bertrand Sinssaine

      8 novembre 2015 at 13 h 08 min Répondre

      Nous avons adoré les cours intérieures et les peintures qui datent probablement toujours de l’URSS bien qu’un peu défraichies. Pour dépasser la barrière de la langue, nous avons utilisé le Couch Surfing et nous sommes aller dormir chez de jeunes russes qui parlaient Anglais.
      Merci de continuer à lire notre blog.
      Bertrand

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